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Habitat III

Nous, les régions, sommes déterminés à participer activement à l’Habitat III. Ce n’est pas en vain qu’il y a un an, nous avons décidé de tenir un Bureau et une Assemblée Générale à Quito, tirant parti de l’événement. Si nous voulons être présents c’est parce que nous pensons sincèrement que le débat du Nouvel Agenda Urbain n’est pas un débat exclusif des villes. Les territoires, représentés politiquement par les régions et les gouvernements intermédiaires, ont beaucoup à dire. De ce fait, à Quito, non seulement nous tiendrons nos propres actes, mais nous participerons aussi activement aux débats proposés par ONU Habitat

Au moment de rédiger ces paroles, nous nous réjouissons du contenu de projet de la Déclaration Finale d’Habitat III datée du 10 Septembre. Déjà dans son premier point, il parle de la participation des gouvernements régionaux et locaux au Nouvel Agenda Urbain. Dans l’ensemble du texte, le besoin de coordonner les politiques globales et nationales avec les régionales et locales se répète. Et, très important, le rôle primordial des régions et municipalités dans la mise en œuvre de l’agenda est constamment rappelé. 

Notre plus grande satisfaction, pourtant, est celle de voir reconnu le besoin, tel que signalé lors de notre sommet en avril dernier à Rio de Janeiro, de fournir les ressources nécessaires aux régions et municipalités pour qu’elles puissent faire face aux responsabilités qui leur sont confiés. Le projet est donc satisfaisant, même si probablement nous aurions davantage mis l’accent sur le besoin de planification et d’équilibre territorial, ainsi que sur la volonté de protéger la vie rurale face à l’influence absorbante des villes. 

Cette reconnaissance par l’agence des Nations Unies, impensable il y a quelques années à peine, c’est un signe des temps, mais elle est également due à l’immense travail de lobby de tant de personnes du monde local et régional. Cependant, ce succès est dû surtout au travail plus immédiat de la Global Taskforce de Gouvernements Locaux et Régionaux. Il faut dire que l’ORU Fogar a été là, comme dans tant d’autres fronts, mais que le plus grand mérite revient à CGLU. Dans la gestion de la Global Taskforce, son secrétaire général, Josep Roig, et toute son équipe, ont bataillé dur pendant des mois et il faut les féliciter dans la mesure où son travail en a été récompensé. 

À Quito, on attend plus de 40 000 personnes. La moitié de ces personnes seront équatoriennes, et, l’autre moitié, seront des gens venus du monde entier. Des centaines de maires et de gens du monde local seront là, ainsi que les gouvernements de tous les pays, puisqu’il n’en pouvait pas être autrement dans un grand événement des Nations Unies comme l’Habitat III. La présence de présidents, conseillers régionaux et gouverneurs sera aussi très remarquable. Nous avons l’intention, dans un souci d’éviter que l’événement soit trop centré sur les villes, de donner une grande visibilité aux représentants du monde régional pour qu’ils puissent présenter notre discours d’équilibre territorial

Nous rappellerons que la région est le seul outil d'équilibre entre les populations rurales et urbaines Et nous expliquerons que, Si les villes connaissent le phénomène des quartiers périphériques, des constructions de bidonvilles  et la marginalisation des jeunes du monde rural c'est parce-que le manque d'infrastructures et d'équipements de base ont été négligés. Un bon fonctionnement des régions, avec l’engagement des villes, est la seule solution pour éviter ces problèmes sociaux et économiques. L’idée clé est de rendre « les villes belles et la campagne (territoire) équipée ». Transmettre ce discours ne sera pas chose aisée face à l’écrasante majorité du monde urbain-local et des grandes villes. Pourtant, nous serons là.

 

Abdelkebir Berkia

Vice-président de l’ORU Fogar 

 


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