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Iván Canelas Alurralde,

Gouverneur du Département de Cochabamba - Bolivie

 

Cochabamba-Bolivie a accueilli le 2e Forum Régional de Développement Économique Local de l’Amérique Latine et les Caraïbes. La proposition régionale qui sera soumise lors de 4e Forum Mondial à se tenir en octobre prochain au Cap Vert, Afrique, s’est élaborée sur la base des expériences de 25 pays. 

Grâce à notre expérience dans le Gouvernement Départemental de Cochabamba – Bolivie, Nous pouvons affirmer que le Développement Économique Local basé sur la régionalisation du territoire est l’une des voies pour surmonter les inégalités territoriales. Nous pouvons affirmer également que fournir des opportunités accélère les processus de changement vers le bien vivre, développé sur la base d’un modèle de gestion publique décentralisée. 

À Cochabamba, nous avons pris conscience du défi que représente parvenir à un développement intégral, juste, équitable et solidaire ; en collaboration avec les autres niveaux de gouvernement. Outre l’importance de générer une participation active co-responsable des organisations sociales, et le respect des droits de la Terre mère. 

Nous sommes convaincus que même avec tous les 47 municipalités, même les plus petites, nous pouvons parvenir à des impacts en termes de développement économique local. Pour cela, nous nous sommes organisés en cinq régions, chacune avec ses caractéristiques productives, son climat et ses besoins, et un syndicat de communes. Ainsi, à Cochabamba nous sommes parvenus à articuler tous les acteurs du territoire, en générant des opportunités meilleures pour le succès du DEL.  

L’une des prémisses pour la conception et la mise en œuvre de notre gestion est que le développement des secteurs, soit l’agriculture, l’industrie et la manufacture, la santé, l’éducation, le tourisme ou autres, aura lieu dans la mesure que le territoire ait les conditions de concurrence, en termes de infrastructures suffisantes et adéquates, de connectivité et communication, énergie ; ainsi qu’un cadre normatif adéquat, accompagné d’un réseau d’institutions et acteurs sociaux avec une bonne cohésion. 

À partir de l’expérience acquise à Cochabamba relative aux incidences de la migration champ – ville, on peut affirmer que l’intégration des domaines urbain et rural est fondamental pour l’échange et complémentation de produits et service que accélère la génération d’emplois d’une part, et la approvisionnement alimentaire et d’autres produits de l’autre part, ayant un impact significatif sur la croissance économique et sur la réduction des inégalités sociales et territoriales. 

La migration croissante champagne-ville entraine un accroissement des zones urbaines, avec l’incidence négative de la congestion du transport public, la pollution, la manque de services essentiels comme l’accès à l’eau salubre, l’égout, le ramassage des ordures, l’imperméabilisation des zones de recharge aquifère, la réduction des zones agricoles, ainsi que l’émergence des crimes et de l’insécurité citoyenne. 

Face à cette problématique, que les communes ne peuvent pas résoudre de façon isolée, le Gouvernorat de Cochabamba a procédé à la régionalisation du territoire départemental en cinq régions comme espaces de planification et gestion du développement : Région Metropolitana, Andina, Cono sur, Valles et Trópico. Stratégiquement, on planifie et effectue la décentralisation des infrastructures et des services productifs et sociaux, la promotion de la création de centres peuplés intermédiaires, la conformation et le renforcement des syndicats de communes et le Conseil Métropolitain. 

De tout ça, il s’ensuit le suivant : les Régions ensemble avec les communes et le Conseil Métropolitain sont catalyseurs du Développement Economique Local durable, les communes de façon isolée ne pourraient pas atteindre un développement durable ayant un impact économique social. Il est donc nécessaire de générer des politiques visant à atteindre des synergies entre les espaces urbain/rural. Le développement territorial par régions requiert un cadre institutionnel solide (pour le moment, c’est les Communes, produit d’actions volontaires).

Les Syndicats de Commune ont besoin, afin d’être durables et efficaces, d’incorporer des représentants des acteurs sociaux et de gouvernements supranationaux. Pour s’engager dans cette gouvernance basée sur le développement multi-niveau, il faut mettre l’accent sur l’inclusion sociale, afin de réduire la marginalisation et la pauvreté. 

 

 


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