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Thierry Cornillet

Député européen

Président fondateur de l’Association Internationale des Régions Francophones

 

Il y a 10 ans à Marseille des responsables d’associations de régions et des présidents de région se sont réunis pour créer l’ORU FOGAR l’organisation des régions unies.

Cette création nous paraissait essentielle car unis nous pouvons mieux faire entendre notre voix et faire prendre toute la place que mérite la région dans l’architecture institutionnelle de tous les pays.

Unis certes mais pourquoi faire :

1. Tout d’abord mettre en avant le premier échelon infra étatique qui existe dans tous les états et dans tous les pays entre l’échelon de l’État et les collectivités territoriales. Partout il existe une « région » quel que soit le nom que l’on puisse lui donner : gouvernorat, département, région etc…

 Ce premier échelon est présent dans l’architecture des pouvoirs de chaque pays.

Il s’agissait aussi pour ne pas dire principalement de créer un lobby, un groupe de pressions qui deviendraient l’interlocuteur de toutes les personnes ou institutions concernées.

2. Considérer cet échelon comme un élément clé de la gestion. Trois raisons y concourent et le démontrent :

1. Proche des populations et représentants de leur identité. 

2. Relais de l’État et pas son remplaçant. 

3. Capable de générer ses propres services pour répondre au mieux aux attentes des populations.

C’est l’application du fameux principe de subsidiarité qui en langage plus clair veut dire qu’il faut que la gestion soit confiée à l’échelon le plus capable de l’assurer.

3. Il fallait structurer une organisation d’accueil des membres de cet échelon en une organisation reconnue pour en faire un partenaire mondial en capacité de dialoguer avec l’ONU, la FAO, l’Union Européenne etc.

En effet les régions partagent la même volonté d’assurer l’efficacité sur le terrain au service des populations, de réaffirmer qu’elles n’entrent pas en concurrence avec l’État et qu’elles peuvent mutuellement s’épauler par la coopération et les échanges de bonnes pratiques.

Ce troisième élément est essentiel car confronté au même problème on peut souvent appliquer les mêmes solutions sans réinventer l’eau chaude. Il suffit de s’adresser à des partenaires qui ont trouvé des solutions adaptées parce que confrontés au même problème et aux mêmes difficultés financières ou administratives. C’est tout l’importance de la coopération décentralisée Sud Sud entre régions et pas seulement Nord-Sud.

Le constat d’il y a 10 ans reste vrai, c’est le temps du bilan intermédiaire.

Il reste donc à continuer à se mobiliser pour accueillir de nouvelles régions où associations de régions. L’ORU Fogar doit se développer. Une idée se fait jour de plus en plus, c’est celle de la structuration par continent outre les problèmes de facilités de langage souvent les problèmes sont les mêmes et donc les solutions peuvent être dupliqués.

Il faut aussi continuer le plaidoyer pour le maintien de l’échelon régional mais d’un échelon doté de moyens et qui bénéficie de la confiance des Etats. Il faudra également tenir compte de nouveaux paramètres je pense notamment à la métropolisation. 

Il nous faut donc donner un exemple de notre savoir-faire. En organisant par exemple des grandes manifestations mondiales sur des thèmes partagés comme par exemple la lutte contre la faim telle que cela a été proposé.

Ne pas hésiter non plus à utiliser maintenant les réseaux sociaux et faire notre « publicité « par mail. 

Enfin réaffirmer encore et toujours que l’échelon régional est une des bonnes réponses à la mondialisation car il conjugue fierté du territoire d’origine, ouverture aux autres et souci de mettre en œuvre les objectifs du millénaire et la meilleure satisfaction de sa population.

Le combat décentralisation déconcentration reste d’actualité.

Je fais confiance dans l’équipe animée par le président Sekkal et le secrétaire général Llorens pour les mettre en œuvre.


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