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Joan Clos

Directeur exécutif UN Habitat (2010-2018)

Lors de la conférence d'Habitat III à Quito, en octobre 2016, un ensemble d’idées, relativement nouvelles, dans le discours sur l'urbanisation. La ligne directrice principale est dérivée de la réflexion, préalable à la conférence, par un nombre très important d'experts (plus de 300), va dans le sens de la mise en œuvre pratique d'une bonne l'urbanisation hors des discours génériques, qui sont souvent en proie à de bonnes intentions mais cela n'est pas vraiment une stratégie à suivre. Le Nouvel Agenda Urbain, le document résultant de la conférence, propose 5 axes pour encadrer une bonne pratique urbaniste dans le S. XXI.

Premièrement, la mise en place d'une politique urbaine nationale qui donne des signaux clairs pour tous les acteurs présents dans le processus d'urbanisation, sur quel est le cadre politique de l'urbanisation que chaque État choisit. Dans tel cadre, il faut préciser quel est le rôle des gouvernements régionaux dans le processus d'urbanisation et quelles sont les ressources et des moyens de financement qui le soutiendront. Sans oublier que, automatiquement il devrait dériver le rôle de l'administration locale dans le même processus compte tenu de la pertinence inévitable et absolument nécessaire de l'administration locale dans le processus.

Selon le niveau de décentralisation du gouvernement et les capacités politiques des gouvernements régionaux, le rôle qu'ils peuvent et doivent jouer sera établi dans l'urbanisation. Si les gouvernements régionaux sont suffisamment robustes, en bonne logique ils devraient avoir la possibilité de développer une politique régionale urbaine qui, évidemment, elle peut être plus détaillée et plus spécifique que la politique nationale. De la même manière que il est nécessaire d'établir aussi clairement que possible les relations du gouvernement national gouvernement régional, il est également souhaitable de clarifier le lien entre le gouvernement régional et le gouvernement local, pour éviter la duplication, l'ingérence, les conflits de juridiction puisque tout cela se traduira par un meilleur service à la population, dans une plus grande clarté des responsabilités politiques et, enfin, une plus grande confiance des citoyens dans leur administration publique en général.

Quand il y a un gouvernement local suffisamment compétent, un effort doit être fait pour partie du gouvernement régional de ne pas faire la gestion urbaine qui est plus appropriée au local. En accord avec la meilleure théorie et pratique de la subsidiarité. Il faut tenir compte que la politique territoriale, régionale et métropolitaine définit les axes des infrastructures, corridors énergétiques, l'approvisionnement en eau et la préservation du territoire naturel. Qui sont déjà, en eux-mêmes, suffisamment complexes s'ils veulent bien faire.

Le deuxième axe du Nouvel Agenda Urbain est la conception juridique du processus d'urbanisation. Il est évident qu'à mesure que la société devient plus complexe, le rôle de l'empire de la loi dans l'urbanisation. Il est essentiel de trouver une bonne conception juridique qui évite proliférations inutiles de la législation, conflits entre différents niveaux de décision ou l'une des pathologies législatives, malheureusement trop fréquentes, qui tendent à dériver dans des problèmes difficiles à résoudre. Avoir une bonne législation pragmatique, pas contradictoire et en même temps efficace est, en soi, un atout très précieux et, malheureusement, pas très fréquent Encore une fois, s'il y a trois niveaux d'administration, le central, le régional et le local si chacun d'entre eux a la capacité législative, comme c'est commun dans les pays fédéraux ou décentralisé, un examen périodique de la cohérence entre les administrations est très désirable.

Le troisième axe du Nouvel Agenda Urbain est le design urbain, avec un accent particulier sur fourniture suffisante d'espaces publics urbains suffisants, de rues, de places, de parcs, etc. Qu’avec les terrains à bâtir, c'est l'essence de l'urbanisme. Actuellement, dans plusieurs environnements d'urbanisation accélérée, il détecte la précarité absolue, non seulement dans la dotation de l'espace public mais aussi dans sa conception. Vous devez vous rappeler que l'espace outre ses nombreuses fonctions politiques et sociales, le public a un intérêt absolu dans la valeur économique de l'urbanisation. Le fait de ne pas l'aborder correctement peut entraîner dans un désastre politique, social et de sécurité ; mais, en outre, nous devons ajouter à cette liste-là, le risque de condamner l'urbanisation à un échec économique permanent.

Le quatrième axe du Nouvel Agenda Urbain fait référence à la conception financière de l'urbanisation. Dans quelle mesure l'urbanisation génère de la valeur, son financement au niveau théorique ne devrait pas poser des problèmes excessifs mais, d'autre part, lorsque nous observons la réalité quotidienne, nous nous trouvons toujours d'immenses difficultés économiques, surtout au niveau local. Bien que de nombreux opérateurs font des affaires substantielles dans l'espace urbain. L'absence d'un équilibre financier de l'administration locale implique un faible entretien, investissement inadéquat, un décorum de base de l'espace déficient urbanisé, détruit définitif de la valeur politique, sociale et économique de l'urbanisation. L'absence d’une bonne conception financière n'est pas seulement un problème économique, mais il deviendra un problème social et il va finir par être un problème politique.

L'histoire de l'urbanisation est dans une mesure d'histoire évolutive de la gouvernance Municipal et son financement. Une certaine erreur d'approche est faite quand on suppose que dans une société relativement pauvre, il n'y a pas besoin de s'inquiéter de la conception financière et qu'à la fin il n'y a pas d'argent. La réalité est juste le contraire. C'est dans les sociétés avec peu de ressources où il est plus précis d'affiner le modèle de financement afin qu’origine au cercle vertueux de la création de valeur urbaine. Les gouvernements régionaux sont surtout clé dans cet aspect puisque de ses lignes directrices territoriales bien deviné juste peut et doit tirer un urbanisme productif.

Enfin, le cinquième axe du Nouvel Agenda Urbain est la mise en œuvre pratique dedans d'autres domaines, il se réfère au dernier kilomètre, dans notre cas, la gestion détaillée, normalement au niveau local, de lotissement, de construction et de services urbains. L'endroit où le citoyen touche à l'urbanisme. Encore une analyse globale de l'urbanisation ici démontre une absence malheureusement trop fréquente des moyens à cette fin. Tend à penser que, la gestion urbaine est un service plus que l'administration locale et doit donc rivaliser avec les autres fonctions du gouvernement pour s'équiper de ressources rares. Donc soulevé, évidemment ce ne sera jamais la priorité car il y aura toujours des besoins de l'homme plus impérieux. 

L'erreur consiste à ne pas comprendre que l'urbanisme n'est pas seulement un autre service de l'administration locale, mais c'est leur première responsabilité parce que si cette administration n’exercer cette fonction, personne ne le remplacera. Encore une fois, les gouvernements régionaux peuvent arbitrer mesures afin que les gouvernements locaux n'arrêtent pas d'exercer cette responsabilité cruciale.

Comme on peut le voir, le Nouvel Agenda Urbain propose des stratégies ascendantes. Ils exigent une conviction et une décision politique, car les supposer n'est pas précisément une décision facile. Cependant, si un effort est fait pour s'engager dans une bonne urbanisation, les résultats peuvent être très positifs pour le bien-être des citoyens et la prospérité des Régions et la nation.

 


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