Le 18 décembre dernier, à l'occasion de la Journée des Immigrés, Barcelone a accueilli la conférence « Promoting Diversity in Regions » organisée par l'ARE (Assembly of European Regions), avec la participation de représentants de régions de 25 états européens, pour discuter des propositions pour construire des sociétés cohésives dans la diversité.
Accueillie par les autorités du gouvernement autonome de la Catalogne, la conférence a réuni le commissaire du Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux du Conseil de l'Europe, Leen Verbeek, et la chef de l'Unité Migration et Intégration de la Commission Européenne, Laura Corrado. Lors de l'inauguration, le président de l'ARE, Magnus Berntsson, a expliqué que la conférence voulait être un espace de partage des bonnes pratiques dans la gestion des processus d'intégration.
La session plénière était intitulée « Intercultural approach of diversity management in cities and regions ». Les différents experts ont été d'accord sur le besoin d'éviter la discrimination et la ségrégation, tant physique que sociale, des communautés qui vivent ensemble mais qui n'interagissent pas. L'approche interculturelle est fondée sur l'égalité des droits, des devoirs et des opportunités, la reconnaissance de la diversité ainsi que la nécessité de l'interaction. Les villes, a-t-on dit, sont un espace où l'on peut construire une société plus inclusive, mais c'est dans les régions que l'engagement politique et le consensus social interculturel peuvent se construire.
Parmi les bonnes pratiques présentées, on souligne l’« Accord National pour l'Interculturalité. Catalogne 20130 ». Le secrétaire d'Égalité, Migrations et Citoyenneté du gouvernement catalan, Oriol Amorós, a expliqué qu'à l'époque, le Pacte National pour l'Immigration a constitué un grand consensus sur la manière d'accueillir les immigrants, mais que le contexte actuel force à travailler sur la manière de vivre ensemble. L'interculturalisme catalan, a-t-on expliqué, est basé sur l'inclusion qui recherche la cohésion sociale. Oriol Amorós a souligné que les mots clés sont : égalité, relation et reconnaissance mutuelle.
La journée a fini avec l'approbation d'un manifeste qui déclarait : « Nous défendons le meilleur de l'Europe, une Europe qui peut offrir à tous les citoyens, quelle que soit leur origine personnelle ou familiale, un espace de liberté, de sécurité et de possibilités ».