Certainement sans les mêmes possibilités de se faire entendre ni les mêmes répercussions que les dirigeants de « Fridays for Future » et notamment l'adolescente Greta Thunberg, mais le mouvement régional a également fait entendre sa voix lors du Sommet des Nations Unies sur le Climat, qui a commencé le 23 septembre dernier à New York.
Le 24 septembre, dans le cadre du Forum des Gouvernements Locaux et Régionaux, le président du CONGOPE, Pablo Jurado, au nom de l'ORU Fogar, et le préfet d'Azuay, Yaku Pérez, au nom des Régions4, ont à nouveau souligné le rôle que les gouvernements intermédiaires devraient avoir dans la mise en œuvre des ODD. Tous les deux ont affirmé que pour lutter contre la situation non seulement de crise, mais d'urgence climatique, les états centraux ne peuvent agir seuls, ils doivent compter avec les régions, les villes et « même les paroisses », a souligné le président du CONGOPE. Pablo Jurado et Yaku Pérez ont souligné que si les objectifs de l'Accord de Paris ne sont pas atteints dans une large mesure, c'est que la gouvernance actuelle ne compte pas suffisamment sur le territoire. Pablo Jurado a également souligné que les régions et les villes pourraient mieux que quiconque canaliser l'élan et l'engagement des jeunes dans ce domaine.
Le Sommet a laissé des bonnes données. Ainsi, 77 pays se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre zéro d'ici 2050, tandis que 70 ont annoncé qu'ils poursuivraient leurs plans d'action nationaux d'ici 2020. Douze pays développés ont promis des ressources pour le Fonds Vert, ce qui devrait permettre de promouvoir des projets dans les pays en développement et dont ORU Fogar a toujours affirmé qu'ils pourraient être gérés par les régions. En outre, 100 des plus grands chefs d'entreprise du monde ont annoncé des mesures visant à faire évoluer leurs groupes vers une économie verte.
A New York, cependant, certains échecs sont également apparus, entre autres, l'absence des Etats-Unis, qui se sont déjà retirés de l'Accord de Paris, ou l'absence de mesures concrètes pour parvenir à une réduction des émissions de carbone à zéro d'ici 2050. L'Inde, la Chine et la Turquie, pour leur part, ne se sont pas engagées à abandonner le charbon, et un grand nombre des pays qui se sont engagés ne savent pas comment mener à bien cette réduction des énergies non renouvelables. C'est là qu'il faut placer l'appel du monde régional : à la coordination et aux efforts de tous, en faveur de mesures structurées avec la participation des différents acteurs et gouvernements.
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