L’ORU dénonce la persécution de dirigeants locaux et régionaux lors du Forum DEL de Turin

Le troisième Forum Mondial de Développement Économique Local tenu la semaine dernière à Turin, Italie, coorganisé par l’ORU, a permis de faire connaitre les travaux de notre organisation comme réseau de gouvernements ainsi que ceux de tous les membres qui ont assisté. 

Le président de l’ORU, Paúl Carrasco, a dénoncé dans son discours de clôture les persécutions actuelles ou récentes de maires, gouverneurs, ainsi qu’anciens maires et gouverneurs aux mains de gouvernements centraux. 

“Il y a beaucoup de gouvernants ou anciens gouvernants qui sont persécutés pour dire ce qu’ils pensent. Avant-hier Artur Mas, président de la Generalitat de Catalunya, a été jugé pour organiser un référendum pour l’autodétermination. Hier, l’ancien gouverneur de l’état vénézuélien de Zulia, Manuel Rosales, a été arrêté. Il en va de même pour l’ancien maire de Chacao, Leopoldo López, et celui de Caracas, Antonio Ledezma”, a condamné Carrasco pendant la cérémonie de clôture du Forum. 

En effet, Artur Mas et d’autres membres du gouvernement catalan sont actuellement en cours de jugement pour avoir dirigé la tenue d’un processus participatif le 9 novembre de 2014, accusés de “désobéissance, prévarication, détournement de biens publics et usurpation de fonctions”. Au Venezuela, il y a déjà plusieurs détenus politiques incarcérés par le gouvernement de Nicolás Maduro. En février 2015 le maire de Caracas, Antonio Ledezma, a été arrêté par le Service Bolivarien d’Intelligence Nationale pour sa participation à l’”Opération Jéricho” contre le gouvernement. Il en a été de même pour le leader de l’opposition Leopoldo López, condamné il y a à peine un mois pour la mobilisation que l’on appela "La Salida", dont les dommages résultants ont été attribués à López. Le dernier a être détenu a été l’ex candidat à la présidence, Manuel Rosales, le 15 octobre dernier, à son retour d’exil. Il avait quitté le pays en 2009 après avoir été accusé de corruption par le gouvernement d’Hugo Chávez. 

La revendication du président de l’ORU a suscité une réfection du maire de Turin, Piero Fassino, qui a déclaré qu’au-delà de globaliser les marchés, les capitaux et l’économie, il faut globaliser la démocratie, le développement, la paix et les libertés.  En réponse, Paúl Carrasco a ajouté que “nous vivons dans le domaine local et régional, où le contact directe avec les gens nous a appris que nous pouvons parler et nous exprimer sans réserves. Il n’est pas correct que les états-nation commencent à s’attaquer à la liberté de parole et moi, comme représentant des gouvernements régionaux, je suis obligé de défendre les droits de ces dirigeants poursuivis pour son opposition à un gouvernement central”. 

Vous pouvez écouter le discours entier de Paúl Carrasco ici. 

 

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