Des « Conversations positives » afin de traiter de la gouvernance post-COVID-19

Le 9 juillet dernier, ont débuté les « Conversations positives », avec un dialogue entre le président de ORU Fogar Abdessamad Sekkal et Thierry Cornillet, président fondateur de AIRF. L’initiative a vu le jour suite aux dernières interventions du président Sekkal appelant le monde régional et en particulier les membres de l’ORU Fogar, à entreprendre un grand débat post-Covid-19 sur le rôle des régions et sur l’avenir de la gouvernance. 

La pandémie du COVID-19 a renouvelé le rôle de l’administration publique. Sur tous les continents, l'État central a pris le dessus.  Dans certains cas, ce contrôle s’est fait en coordination étroite des gouvernements locaux et régionaux. Entre autre, la pandémie a facilité une recentralisation qui était déjà latente. Partout et de toutes les façons possibles, les régions ont joué un rôle clé.  Ainsi, l’initiative « Conversations positives » se veut être une première contribution au débat.  Au moment où les réunions en présentiel demeurent encore difficiles, ORU Fogar lance un format virtuel censé permettre un dialogue actif et ouvert. 

Le dialogue (d’une demi-heure) entre le président Sekkal et le président fondateur de l’Association Internationale des Régions Francophones, deux régionalistes convaincus, ne déçoit pas.  Abdessamad Sekkal affirme que la crise sanitaire a mis en évidence plus que jamais l'efficacité des administrations publiques.  « Aujourd’hui, explique-t-il, les rares fonds publics dont nous disposons doivent être dépensés efficacement. Et les gouvernements  intermédiaires sont plus efficaces car ils sont plus proches des citoyens. Les administrations centrales peuvent fixer les grandes lignes et les grands objectifs, mais seuls les gouvernements régionaux peuvent les adapter au territoire. » D’après lui, les États doivent mettre en place des mesures adaptées au territoire.  Il s’est également déclaré convaincu que l’échelle régionale est une échelle idéale pour la participation des citoyens aux processus politiques.

Thierry Cornillet, ancien eurodéputé, a dit être en faveur de la «décentralisation du pouvoir, qui est une étape préalable à la décentralisation. Il s’agit de céder une partie des pouvoirs au territoire, ce qui est un moyen de le rapprocher des citoyens. » Il a expliqué qu’à l’heure où la confiance dans les institutions reste faible, "l'adhésion et l'identification de la population à leur région respective est très positif". Il croit dur comme fer que « la logique des choses imposera une forte régionalisation dans les pays ». Il appelle également à un travail commun entre l'État central et les régions.  « Ils ne doivent pas se mettre en compétition, mais au contraire travailler ensemble.  L'État est là pour encourager la gestion des régions.  En ce sens, il a mis en garde contre le risque d'utiliser la dialectique région-État central comme outil de bataille politique. 

Dans sa conclusion, le président Sekkal a affirmé que  « les agendas globaux ne pourront progresser que s'ils sont appuyés par les régions ». Tous deux ont défendu les régions en tant qu'acteurs de la politique de proximité et comme échelle nécessaire pour promouvoir le développement économique. Les deux ont finalement soutenu la nécessité de renforcer les capacités des régions. 

https://www.youtube.com/watch?v=hQZ54-UKRlE

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