Le séminaire "Régions et Intégration Territoriale" qui s'est déroulé dans le cadre de la XV Assemblée Générale de l'ORU Fogar, avec le parrainage de la Zone d'Intégration du Centre-Ouest de l'Amérique du Sud (ZICOSUR), a montré le potentiel extraordinaire de ces initiatives dans les des domaines variés, des enjeux alimentaires et agricoles aux défis liés à la transformation numérique. L'objectif de l'événement était de partager des expériences et de réfléchir sur l'évolution des différentes expériences d'intégration territoriale des régions, à la fois en Europe et en Amérique latine.
L'agenda comprenait 6 interventions : 5 expériences d'intégration territoriale infranationale avec des profils différents : José Luis Jiménez de la Mancomunidad de los Andes (Pérou) ; Beatriz Eugenia Pino de la Région administrative et de planification du Pacifique (Colombie); Mikel Antón de l'Eurorégion Nouvelle Aquitaine, Pays Basque, Navarre ; Rafael Giménez Capdevila de la Communauté de Travail des Pyrénées ; et Mariano Fernández de Zicosur ; et un discours liminaire de Martín Guillermo Ramírez, secrétaire général de l'Association des régions frontalières européennes.
Martin Guillermo a présenté comme exemple historique d'intégration les expériences des régions frontalières franco-allemandes. Il a toutefois mis en avant un exemple qu'il a qualifié de "nouvelle génération d'intégration" : l'hôpital transfrontalier de Cerdagne. Dans cet hôpital, situé à Puigcerdà, des citoyens français et espagnols sont soignés, des deux côtés de la frontière.
Les expositions ont mis en évidence les aspects institutionnels, les objectifs et les principaux défis rencontrés par chacune de ces expériences. Et c'est que, dans les géographies les plus diverses, ces expériences convergent dans la coopération territoriale comme instrument de gestion, mais aussi dans la nécessité de promouvoir une gouvernance décentralisée pour le bien-être et le développement des sociétés qui composent leurs territoires.
L'événement a laissé des conclusions importantes, parmi lesquelles le potentiel de l'intégration territoriale pour résoudre les problèmes et les défis qui distinguent le développement durable ; l'importance d'avoir la société civile, les entreprises et les universités dans ces projets ; et la capacité des régions intégrées à agir ensemble pour influencer les gouvernements centraux.
Surtout, il a été conclu que la gouvernance de demain, toujours décentralisée, doit promouvoir des solutions au-delà des frontières nationales ou régionales. Ainsi, le travail d'intégration régionale doit constituer un cadre de travail pour le régionalisme.