Les 27 et 28 avril s'est tenu, à Cocody-Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 6ème Salon de la Géomatique 2023. Cette édition, avec l’appui de l’Assemblée des Régions et Districts de Côte d’Ivoire (ARDCI), a porté sur le thème : « Géo-intelligence et Gouvernance des Territoires : Quel apport des Solutions de Géo-information à la Gestion des Communes Africaines pour un Développement Durable ? ».
Le Salon International de la Géomatique est une innovation dans le secteur des sciences de la géo-information en Côte d’Ivoire et en Afrique. Initié en 2012, a pour objectif de réunir tous les 2 ans, les professionnels de la géo-information, les pouvoirs publics, le secteur privé, les chercheurs et le grand public, autour des thèmes d’actualités favorisant des échanges enrichissants et utiles au développement. La géomatique est le terme scientifique qui désigne un ensemble de sciences dans lequel sont intégrés les moyens de captation, de traitement, d'analyse, d'interprétation, de diffusion et de stockage de l'information géographique. Également appelées informations spatiales ou géospatiales. A chaque édition, les thèmes abordés au Salon visent à apporter des pistes de solutions aux problématiques majeures. Bonne Gouvernance, changement climatique, gestion des crises étaient quelques-unes des thématiques abordées lors des précédentes éditions.
Pour cette édition de 2023, avec des programmes de conférence, des panels, des expositions et des échanges B2B pour des opportunités d’affaires, elle attire la participation de plus de 50 pays, 52 stands d’expositions pour plus de 5000 visiteurs. Il peut sembler superflu d'indiquer que ce salon cherche, avec les techniques géomatiques, comme le levier de la croissance économique et de la mise en œuvre des stratégies de réduction de la pauvreté et de création d’emplois.
Lors de cet événement, l'ORU Fogar était représenté par son vice-président Ahmed Youssouf Benjeloune, également président du Département de Kaolack et de l'Association des Départements du Sénégal.
Ahmed Youssouf Benjeloune était aussi présent, les 25 et 26 avril, au Forum international de l'économie bleue et du climat a eu lieu à la Région des Grands Ponts en Côte d'Ivoire.
L'économie bleue, c'est un concept relativement récent qui propose une nouvelle vision de l'exploitation des océans, des lacs et des rivières avec l'idée d'une utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles.
En représentant une opportunité pour la transformation structurelle de régions comme les Grands Ponts, l'un des territoires les plus humides de Côte d'Ivoire, avec un lagon de +150 km, un littoral de +200 km de long, le fleuve Bandaman et ses affluents, elle sera certainement mise en œuvre en tant que stratégie de développement économique pour améliorer le bien-être humain et l'équité tout en réduisant les risques écologiques en Côte d'Ivoire.
Dans son allocution, et au-delà des salutations de l'ORU Fogar, Ahmed Youssouf Benjeloune, a su illustrer le thème par l'exemple du travail effectué dans le département sénégalais dont il est le président, Kaolack. Il a expliqué que l’économie bleue, dans le département, se matérialise particulièrement par la pêche. Bien qu’artisanale, elle est néanmoins une activité génératrice de revenus pour une importante population. La pêche continentale se pratique dans le fleuve Saloum tandis que la pêche maritime. « Notre département abrite, aussi, le deuxième plus grand marché aux poissons moderne du pays, une usine de transformation de produits halieutiques et une économie connexe qui tourne autour de la pisciculture et de l’ostréiculture ». Le président de Kaolack a parlé aussi des opportunités de l’exploitation artisanale du sel.
Iolanda Piedra, présidente du Cluster Maritime des Îles Baléares, a également participé à l'événement. Elle a expliqué un travail qui avait commencé en 2008 avec la création du Cluster et dans lequel le gouvernement régional a impliqué tous les acteurs économiques et sociaux, centres de recherche et administrations liés à la mer. De là, elle a expliqué le système de gouvernance du Cluster, la nécessité d'avoir un bon diagnostic et une bonne stratégie. Enfin, Iolanda Piedra a affirmé la volonté de travailler avec toutes les régions avec lesquelles ils partagent la mer.