Les autorités infra-étatiques ont obtenu, au cours des dix dernières années, une forte reconnaissance en tant que leaders de l’action climatique, ainsi qu’un consensus mondial sur la nécessité de limiter l’augmentation de la température au niveau mondial « bien en dessous des 2 ° C », reflétée dans l’Accord de Paris et l’adoption de l’Agenda 2030 pour le Développement Durable et les Objectifs de Développement Durable. Le soutien politique aux projets d’infrastructures à faible intensité carbonique et de durabilité n’a jamais été aussi fort. Par ailleurs, la disponibilité et la baisse rapide des coûts des technologies propres, comme par exemple le coût de l’énergie solaire, ont diminué à un rythme de 10% annuel au cours des derniers 30 ans – et l’appétit croissant de certains des investisseurs les plus importants de la planète - Fonds Souverains, organismes assureurs et fonds de pension – pour augmenter de manière significative leurs allocations de capital à des infrastructures énergétiques renouvelables, offre une excellente occasion d’accélérer la transition vers une économie durable et sobre en carbone. Pourtant, l’oléoduc idéal pour des projets d’infrastructures vertes ne s’est pas encore perpétué. Les investisseurs ont encore du mal à utiliser leur argent pour des solutions durables et les quelques projets d’énergies renouvelables qui sont mis en œuvre actuellement. Comme l’a mentionné Christiana Figueres, ancienne secrétaire exécutive de la UNFCCC, les investisseurs institutionnels - fonds de pension, organismes assureurs, fondations et gestionnaires de fonds – engagent moins de 2% de leurs fonds aux infrastructures énergétiques propres, par rapport à 10%-15% consacrés au charbon et au pétrole.
Parmi les motivations les plus importantes de ce déséquilibre entre la demande et la mise en place est le manque de projets finançables qui arrivent aux investisseurs. Si un projet ne répond pas aux exigences de l’investisseur en ce qui concerne le risque et les prévisions de revenu, l’argent ira simplement ailleurs. Pour le R20, ce problème est lié à la collaboration limitée, entente et interconnexion des différents acteurs de la « chaine de valeur » du développement et le financement de projets. Les acteurs clé rarement comprennent ce qui fait qu’un projet aie un intérêt financier, il rarement comprennent les intérêts de chacun ou comment leurs décisions ont un impact négatif, et donc, sur la viabilité financière des projets concernés.
Pour adresser ce « défaut mercantile », le R20 a développé un écosystème financier et technique opérationnel -la chaine de valeur R20- capable d’équilibrer les besoins des investisseurs et des autres parties intéressées tout au long du processus de développement, financement et mise en place de projets d’infrastructures durables (« Green infrastructure »).
Identification de Projets : Le R20 travaille avec des réseaux d’autorités infranationales, parmi lesquelles se trouvent l’ORU Fogar, l’AER, l’ICLEI, le SALGA et le FMDV, pour identifier des possibles projets en matière d’infrastructures durables et à faibles émissions de carbone. À travers la campagne « 100 Climate Solutions Project », une initiative en cours épaulé par la Fondation Leonardo DiCaprio, le R20 a déjà sélectionné plus de 450 projets d’infrastructure durable dans le monde entier.
Structuration de Projets : Le R20, ensemble avec des fondations et des institutions académiques, réaliser des ateliers, des programmes de formation et conseil politique pour faciliter le dessin et la structuration de projets. Grâce à une alliance stratégique avec la Fondation de Structure Durable (SIF), le R20 fournit de l’entrainement de racine (« Source training »). Source est un software en ligne qui aide les usagers du secteur publique à structurer leurs projets selon les normes des banques de développement. Le R20 a aussi développé, en collaboration avec l’École Supérieur de Mines de Saint-Étienne (France) et l’École Polytechnique Nationale un programme de Master spécialisé, visant à former les dirigeants politiques en matière de politiques, technologies et modèles financiers dans le domaine des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, la gestion des déchets et la mobilité.
Projets de Viabilité Financière : Le R20 travaille avec ses partenaires pour instaurer des Installations Pré investissement (PIF) pour aider les développeurs de projets à réaliser des études de faisabilité et assurer la viabilité financière des projets d’infrastructures durables. La première installation, dénommé « Facilitateur de Projets de Résidus », a été entreprise avec EGIS en 2017 et qui appuie déjà les études de viabilité des projets en Afrique. Une deuxième installation, dénommé Facilitateur de Projets d’Énérgie et développé en association avec BG et Alpiq, sera souvent opératif.
Financement de projets : Le R20 travaille avec des fondations et des gestionnaires de fonds pour fournir et attirer du capital-investissement pour financer la mise en œuvre du projet. « BlueOrchard », un gestionnaire de fonds d’“Impact”, et le R20 développent un fonds de 350 millions de dollars, le Fonds Infranational pour le Climat de l’Afrique (SnCF), qui utilise un modèle de « financement combiné ». Les plans pour répliquer ce fonds dans d’autres régions commencent à bouger. Le R20 travaille aussi avec le « Leonardo DiCaprio Planet Pledge Fund », un fonds de mil millions de dollars provenant d’une coalition de philanthrope.
Projets MRV : Le R20 travaille avec un standard et un agent d’exécution leader de MRV, c’est-à-dire, Gold Standard et Myclimate, pour mesurer, reporter et vérifier les contributions des projets aux réductions des émissions de GES, ainsi que leurs impacts positifs pour les Objectifs de Développement Durable (Sustainable Development Goals).
En agissant en tant que “Liaison Manager” et en connectant les points entre les responsables politiques, les fournisseurs de technologie et les investisseurs des institutions financières publiques et privées dans toute la « chaine de valeur », le R20 exploite la meilleure expertise disponible pour donner des résultats explicites, rapidement. Ainsi, le R20 vise non seulement à aider ses membres, mais aussi aux villes et régions membres d’importants réseaux de gouvernements infra-étatiques et d’associations comme l’ORU Fogar, l’AER, le C40 et l’ICLEI.