À l’occasion de la Devolution Conference, nous revoyons pour la deuxième année consécutive la direction, le progrès, les défis et les réussites de notre pays sous la gouvernance décentralisée. Je crois sincèrement que malgré les défis et les carences, aucun comté n’a aggravé sa situation avec la gouvernance décentralisé. Si nous faisons le bilan de la devolution (processus constitutionnel de décentralisation), des leçons tirées, des défis et des possibles points à améliorer, il est essentiel de comparer les attentes et la réalité pour être en mesure de planifier.
Je veux reconnaitre la tâche du Gouvernement National et des institutions qui ont géré la transition ver l’implémentation de la Constitution. Bien qu’elle n’ait pas été parfaite, les cadres légaux et politiques nécessaires pour assurer la fonctionnalité des Gouvernements des Comtés ont été mis en place.
Depuis le début, la décentralisation envisageait de rapprocher les services essentiels aux gens et assurer la participation publique dans les processus de gouvernance. Cela a été possible grâce au transfert de compétences aux Gouvernements des Comtés et l’allocation de ressources correspondante pour mettre en œuvre ces compétences. Aujourd’hui nous continuons à travailler pour satisfaire les attentes des citoyens kenyans dont les conditions et qualité de vie améliorent jour après jour avec la devolution.
La décentralisation a parvenu à corriger les problèmes associés à l’inégalité dans l’allocation de ressources et la fourniture de services, mais elle n’a pas encore résolu le déséquilibre de croissance et de développement perpétré pendant des années par le système de gouvernance centralisée. Il y a encore des ressources gérées centralement.
En Santé, les Gouvernements des Comtés ont alloué un budget supérieur au 15 pour cent fixé par la Politique de Santé Nationale et ont mis en place des structures afin d’assurer que les ressources humaines désignés contribuent à une meilleure assistance médicale. Plusieurs comtés ont acheté des dialyseurs et d’autres équipes de diagnostic et traitement. Dans la plupart des comtés, la mortalité maternelle a diminué.
En Agriculture, des services d’extension ont été mis en place, des engrais ont été subventionnés et l’accès à intrants agricoles facilité, ce qui a contribué à améliorer la productivité.
En Economie, l’allocation annuelle de ressources aux Gouvernements des Comtes a augmenté progressivement depuis 2013/14 jusqu’aux 258 billions de KES proposés pour 2015/16.
En ce qui concerne le recouvrement de recettes fiscales, tous les comtés introduisent les systèmes digitaux, ce qui contribuera à éviter la perte de recettes.
En Energie, Routes et Transports, le développement industriel a été encouragé sur les comtés, des nouvelles autoroutes ont été bâties et les anciennes routes impraticables ont été aménagées pour encourager la mobilité.
En Développement Urbain, les Gouvernements des Comtés et leurs partenaires de développement collaborent à des approches participatives pour un développement urbain durable via la formation et la création de capacités.
En ce qui concerne les Ressources d’eau, les réseaux de distribution d’eau ont été élargis.
En ce qui concerne l’Éducation et les TIC, tous les comptés travaillent à la mise en œuvre de plus de structures de Développement de la Petite Enfance (ECD) pour répondre aux demandes des compétences en éducation transférées.
Pourtant, il ne serait pas réaliste d’ignorer les défis. Le premier est la mise en place de mécanismes pour assurer que les compétences transférées et l’allocation de ressources sont équilibrés. Nous devons aborder aussi le défi de la double imposition et le chevauchement de compétences.
Il convient de mentionner aussi le face à face avec le Gouvernement National par rapport à certaines compétences comme les routes nationales, sylviculture, électricité, fourniture de gaz et électrique, activités culturelles, divertissement et services. Ces compétences n’ont pas encore été transférées et elles font partie comme projet dans le bulletin national qui n’a pas encore été publié.
Pour finir, je voudrais souligner que les Gouvernements de Comptés ne sont pas des annexes ni des extensions du Gouvernement National, même pas des départements étatiques. Ils sont des gouvernements légitimes en vertu de la Constitution du Kenya de 2010 et des Elections Générales de mars 2013. Les Gouvernements des Comtés sont des unités à travers lesquelles le pouvoir souverain des gens peut être exercé et, dans ce sens, son intégrité fonctionnelle et sa dépendance doivent être respectés. La devolution transformera la vie de tous les kenyans, comme on a pu témoigner au cours des deux dernières années.