Le IVième Sommet des régions sur la sécurité et la souveraineté alimentaires "Faim zéro" qui se tiendra à Temuco, Le Chili, les 27 et 28 octobre prochains, a l’intention d’atterrir au niveau régional les conclusions du Sommet sur les systèmes alimentaires convoqué le 23 septembre 2021 par le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
Le concept de "système alimentaire" recouvre un vaste réseau d’activités liées à l’alimentation : production, collecte, emballage, transformation, distribution, vente, stockage, commercialisation, consommation et élimination. Elle implique également de nombreux secteurs économiques : infrastructures, transports, services financiers, information et technologie. Et elle touche des domaines des plus divers : de l’environnement à l’économie, en passant par la culture, la politique ou le commerce. La réunion de Temuco abordera de front cette thématique en présentant les bonnes pratiques régionales dans l’espace appelé "De la Ferme à la Table. Du producteur au consommateur»
Le Sommet parrainé par Antonio Guterres a accordé beaucoup d’attention à la façon dont l’alimentation a une incidence sur la santé. Une mauvaise nutrition pendant l’enfance peut entraîner un retard de croissance, qui à son tour altère les fonctions cognitives. Une des conclusions était que tous les enfants devraient avoir accès à un menu scolaire sain d’ici 2030. Dans de nombreux pays, il est très probable que les gouvernements régionaux devront assumer cette responsabilité s’ils ne l’exercent pas déjà. Existe-t-il des ressources pour ce faire? Les compétences le reconnaissent-elles? Cette thématique sera abordée dans plusieurs espaces du IVème Sommet. Des régions d’Afrique et de la zone andine présenteront également leurs expériences de lutte contre la malnutrition chronique infantile et l’anémie.
Lors du sommet des Nations unies, l’Union européenne a présenté son plan visant à accroître les terres consacrées à l’agriculture biologique et à accroître la consommation de produits biologiques. Le sommet d’ORU Fogar sera l’occasion de constater les bonnes pratiques en la matière, non seulement en Europe, mais aussi en Amérique latine. Soucieux de réduire le gaspillage alimentaire, les Européens ont également présenté une nouvelle méthodologie pour mesurer la sous-cotation des prix alimentaires. Il convient de noter que 35 % de tous les aliments produits sont gaspillés. À Temuco, le Pays basque et la province de Cordoue, en Argentine, présenteront leurs politiques pour éviter le gaspillage.
Le Sommet des Nations Unies, et c’est un thème sur lequel ORU Fogar a toujours misé, s’est montré très favorable au monde rural. Ainsi, la sécurité alimentaire passait par la prospérité rurale. Lorsque personne dans le débat global ne s’occupait du milieu rural, les régions gardaient ce drapeau. Ainsi, au Sommet du Chili, ORU Fogar pourra présenter de nombreuses expériences réussies de dynamisation économique du milieu rural.
Le quatrième sommet doit enfin adopter un manifeste qui permette à ORU Fogar et aux régions de se positionner face à la crise alimentaire à laquelle nous sommes confrontés. Le Côre Group de Souveraineté Alimentaire d’ORU Fogar travaille sur un projet. En tout cas, avec ce groupe travaillant depuis 2008, avec de multiples régions avec des projets de sécurité alimentaire très solides, ORU Fogar peut apporter une grande contribution à ce débat. Toujours convaincus qu’une bonne gouvernance contribue de manière décisive à la lutte contre la faim et que les gouvernements régionaux, gouvernements à dimension humaine, sont plus efficaces en fournissant des services qu’un gouvernement national lointain et centralisé.