Les régions ont travaillé plus que jamais dans la lutte contre les changements climatiques, cela est évident; pourtant, notre visibilité comme acteurs stratégiques a été possible grâce à l'unité et l'organisation des régions, qui nous a permis d'être présents dans tous les débats internationaux et de positionner notre voix. Maintenant nous nous préparons pour la COP21, la Conférence de Nations Unies contre le Changement climatique, qui se tiendra à Paris en décembre prochain.
Les 10 et 11 octobre de l'an dernier, l'Île-de-France a accueilli le Sommet Mondial des Régions pour le Climat. Plus récemment, le Forum de la Société Civile Méditerranéenne Med COP21 a eu lieu à Marseille les 4 et 5 juin. Au cours du même mois, les 24 et 25, s’est tenu à Yamoussoukro, Région des Lacs, Côte d'Ivoire, le Sommet des Régions et Villes d'Afrique pour le Climat. Et, finalement, les 1 et 2 juillet le Sommet Mondial sur Climat et Territoires a eu lieu à Lyon.
Nous sommes fiers de dire que ces quatre évènements toujours importants ont été organisés par des membres éminents de l’ORU. Le premier fût organisé par R-20. La région PACA a organisé le Med COP21. Les régions africaines ont été convoquées par l’ARDCI, et à Lyon la rencontre a été organisée par Rhône-Alpes. C’est à dire, tout cela a été promu par nos amis et membres éminents de notre organisation : Michèle Sabban, Michel Vauzelle, Jeanot Ahoussou Kaudio, Jean-Jack Queyranne et Bernard Soulage.
Dans tous ces sommets on a revendiqué un rôle plus important des gouvernements intermédiaires dans la lutte contre les changements climatiques et dans la réduction des émissions de carbone. Je crois qu’il s’agit d’une demande justifiée. Les gouvernements intermédiaires sont une instance de gestion clé entre les gouvernements municipaux, le gouvernement central, le lien rural-urbain et les acteurs publiques et privés. Alors, les gouvernements régionaux doivent avoir compétence en la matière, et être dotés d’un budget permettant de développer des politiques de lutte contre les changements climatiques, de contrôler les émissions ou de développer des énergies propres. Les gouvernements nationaux doivent fixer des objectifs de réduction des émissions ; toutefois, ils doivent le faire d’un commun accord avec ceux d’entre nous qui sommes aux territoires, les gouvernements locaux et régionaux.
Le Président François Hollande, comme hôte de la COP21, devrait être en mesure d’influencer le résultat final. Lors du Sommet Mondial sur le Climat et Territoires de Lyon il a affirmé que les gouvernements locaux devraient avoir un budget pour la lutte contre les changements climatiques. Comme c’est presque toujours le cas, nous avons des doutes sur le point de savoir si les régions sont inclues au concept local. Aussi à Lyon, Cristiana Figueras, déléguée dans la lutte contre le changement climatique des Nations Unies, et Laurane Tubiane, ambassadeur de la France pour la préparation du Sommet, ont dit qu’à Paris il y aurait de la place pour les régions.
Les régions ont déployé des grands efforts pour positionner le rôle qu'elles jouent dans la lutte contre le changement climatique, et nous espérons que ces efforts se refléteront lors du sommet des Nations Unies, la COP21. Si tel est le cas, les membres de l’ORU y prendront part plus préparés que jamais.