En 2009, à la COP 15, à Copenhague un certain nombre de régions, de grandes entreprises, d'agences des Nations Unies et d’institutions financières décident de se mobiliser autour du Gouverneur Arnold Schwarzenegger, de l’Etat de Californie, pour créer le R20 : Regions of Climate Action.
De 2011 à la COP 21 à Paris en décembre 2015, le R20 a dédié tous ses efforts pour chercher à démontrer la capacité des territoires à identifier, développer et mettre en œuvre des projets d’infrastructures vertes dans le domaine des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de la gestion des déchets. C’est ainsi que le R20, en Algérie (Wilaya de Oran) sur la gestion des déchets, au Mali (Région de Kita) sur la production d’énergie solaire et au Brésil (Etat du Mato Grosso) dans le domaine de l’éclairage publique LED, a joué ce rôle précieux de facilitateur entre territoires où se déroule l’action, l’Etat qui fixe la norme, les entreprises privées qui maîtrisent les technologies et leurs services attachés et les investisseurs à même de financer les projets par l’actionnariat et la dette.
Fort de ces expériences réussies, entre autres, le Secrétaire Général des Nations Unies Ban Ki Moon, la Directrice générale de UNFCCC, Kristina Figueres, et le Président de la COP 21, le Ministre Laurent Fabius, ont encouragé le R20 à reproduire à plus vaste échelle cette approche projets autour des territoires. C’est ainsi que le R20 est en train de développer une chaîne de valeur complète avec un écosystème financier autour de quatre axes principaux : i.) une campagne d’identification de projets d’infrastructures vertes ; ii.) des fonds de pré investissement permettant de conduire les études de faisabilité nécessaire à la bancabilité des projets ; iii.) des fonds d’investissements permettant de sécuriser le financement des projets et enfin iv.) s’assurer de la capacité de mesurer, reporter et vérifier l’impact de ces projets.
C’est dans cette nouvelle phase de développement que la Fondation Léo di Caprio s’est rapprochée du R20 pour, dans un premier temps ,financer la campagne d’identification des 100 projets solution, à laquelle s’est associée, avec très grande efficacité, ORU Fogar qui a sollicité ses membres pour soumettre des projets. Je tiens ici à remercier tout particulièrement Son secrétaire Général Carles Llorens qui n’a ménagé aucun de ses efforts dans un délai très contraint.
En effet, le R20, avec de nombreux réseaux et associations de régions et villes, veut être en capacité, à la COP 22, à Marrakech, de démontrer que les solutions suivent une approche du bas vers le haut, complémentaires à celle des Nations Unies avec les gouvernements nationaux qui ont une approche du haut vers le bas.
Enfin, il me tient tout particulièrement à cœur, dans un monde des territoires dominé essentiellement par des hommes, de promouvoir l’action des femmes pour le climat. C’est à ce titre que le R20 va lancer pour la COP 22, un fonds dédié à l’action des femmes sur les territoires dans le domaine des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de la gestion des déchets.
Le R20, membre de ORU Fogar veut ainsi un jouer un rôle déterminant dans la lutte contre les dérèglements climatiques.