Jeremy Rifkin parie sur les biorégions
Dans son dernier livre, “The Age of Resilience”, publié en novembre 2022, Jeremy Rifkin prône une gouvernance basée sur les biorégions. L'auteur bien connu de "La fin du travail" et "La troisième révolution industrielle" affirme que tel doit être le pari "si nous aspirons à la survie et à la prospérité de notre espèce".
L'auteur considère la biorégion en termes sociaux, psychologiques et biologiques : un "lieu de vie" dans lequel la population établit un équilibre avec les autres êtres vivants et en harmonie avec les processus de la planète (saisons, météorologie, cycles de l'eau), ainsi que manifeste sur le territoire lui-même. La société est profondément liée au lieu et à l'écosystème immédiat. Pour cette raison, leur économie et leur vie sociale sont liées à la cogestion de leurs biens communs. Dans la biorégion, la population garantit que l'activité ne dépasse pas la capacité de charge du territoire, assurant ses possibilités de régénération, vivant selon le renouvellement saisonnier et annuel.
Rifkin affirme que, considérant que les catastrophes climatiques ne respectent pas les juridictions ou les frontières gouvernementales, les loyautés et les identités politiques vont changer. « Notre identification avec notre écorégion s'approfondira et mûrira dans les années, les décennies et les siècles à venir. Parce que notre espèce a commencé à retrouver le chemin du monde naturel auquel elle a toujours été liée, qu'elle l'ait reconnu ou ignoré.
Dans "L'ère de la résilience", il est souligné que les vastes centres urbains de millions d'habitants, isolés du monde naturel "est une recette vouée à l'effondrement de la civilisation". Ainsi, il s'engage pour l'essor des communautés rurales, ainsi que des villes intermédiaires intelligentes et des centres urbains dont la population se situe entre cinquante mille et deux cent mille habitants. Cet éloignement des grandes villes irait « en faveur d'un repeuplement plus distribué en accord avec les écosystèmes, accompagné d'une forme de gouvernance plus souple et écologique ».
