Pour faire face aux défis du changement climatique et gérer son territoire, une délégation du gouvernement provincial de Pichincha, en Équateur, s'est rendue au Pays basque du 16 au 26 février. Cette visite visait à tirer profit des expériences et des outils mis en œuvre par le gouvernement basque dans le but de renforcer ses capacités en matière de planification territoriale. Il s'agissait d'un échange technique facilité par le programme TAIEX (Technical Assistance and Information Exchange) de la Commission européenne, afin de partager les pratiques réussies et de s'aligner sur les Objectifs de développement durable.
Le ministère régional basque de l'aménagement du territoire, du logement et des transports a reçu la délégation à l'Itsasmuseum de Bilbao. Miguel de los Toyos, vice-ministre régional de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme, a souligné l'importance de préparer les territoires à faire face aux changements environnementaux et sociaux en cours. Il a également souligné l'urgence d'atténuer les effets négatifs du changement climatique, de la hausse des températures, des phénomènes météorologiques extrêmes et de l'élévation du niveau de la mer. Tout cela avec la nécessité de faire face aux changements sociaux tels que la croissance démographique, l'urbanisation et les inégalités socio-économiques.
Au cours de la visite, les techniciens équatoriens, dirigés par la directrice de la planification du gouvernement autonome décentralisé de la province de Pichincha, Glenda Calvas, ont eu l'occasion d'explorer diverses initiatives, notamment l'agenda urbain Bulzatu 2050, un plan à long terme visant à promouvoir des environnements urbains plus intelligents et plus durables. Ils ont également pu se familiariser avec les lignes directrices pour l'aménagement du territoire (TOD), qui mettent l'accent sur la création d'infrastructures vertes et sur la croissance résidentielle urbaine durable. Ils se sont familiarisés avec des projets spécifiques tels que la régénération du quartier d'Otxarkoaga à Bilbao, soulignant l'importance de ces interventions pour le développement urbain.
La délégation a également exploré la réserve de biosphère d'Urdaibai, où elle s'est immergée dans les plans territoriaux sectoriels et a pris connaissance des initiatives visant à promouvoir le tourisme durable. Parallèlement, des questions cruciales telles que la gestion des déchets et l'économie circulaire ont été abordées, avec des sessions consacrées à des institutions clés telles que la Fondation Naturklima de Gipuzkoa et le Centre d'études environnementales de Vitoria-Gasteiz. Dans cette dernière ville, capitale de l'Alava, le gouvernement basque souhaitait présenter l'infrastructure verte urbaine, les plans territoriaux partiels et sectoriels, et organiser une visite d'Ataria et de la ceinture verte. En plus de ces activités, d'autres réunions de formation ont été organisées pour renforcer les capacités en matière de planification territoriale.
Les techniciens de Pichincha ont porté une attention particulière aux instruments et indicateurs de planification et d'aménagement du territoire utilisés par le gouvernement basque, dans la mesure où ils sont similaires à ceux de la province équatorienne, mais plus développés après des années d'application. Grâce à un important historique d'informations, le gouvernement basque dispose d'analyses précises en matière d'aménagement du territoire. Ainsi, les techniciens équatoriens ont constaté qu'au Pays Basque, la croissance urbaine est analysée de manière rigide et ont appris qu'il existe des réglementations qui empêchent la croissance au-delà des limites établies pour la zone urbaine. Cela permet de maintenir un équilibre sur le territoire entre les zones productives, urbaines et de conservation.