Les politiques de genre monopolisent à nouveau les Prix des bonnes pratiques
Si le VIIIème Prix Régional des Bonnes Pratiques (2023), toujours organisé conjointement par le PNUD et l'ORU Fogar, avait récompensé trois projets dédiés à la lutte contre la violence de genre, le IXème Prix de 2024 a également mis en lumière trois projets très singuliers dédiés aux politiques de genre. Ainsi, dès la cérémonie de clôture de l'Assemblée annuelle de l'ORU Fogar qui s'est tenue à Barcelone le 2 octobre dernier, l'État du Pará, au Brésil, la Province de Córdoba, en Argentine, et la Catalogne ont reçu leur prix et ont pu présenter des projets engagés en faveur de l'égalité.
Hana Ghassan Tuma, vice-gouverneur de l'État de Pará, a reçu le prix du « Projet pour toutes les femmes : la place et le pouvoir des femmes en politique ». Il s'agit d'une initiative de longue date qui vise à donner aux femmes les moyens d'exercer leurs responsabilités civiques. Elle part cependant de la base et promeut ainsi les services de base pour les femmes, tels que les services de santé ou la promotion de l'emploi.
Le projet lauréat de Córdoba, « Centre Intégral des Hommes en situation de violence » (“Centro Integral de Varones en situación de violencia”), part du principe qu'il est essentiel de travailler avec les hommes pour lutter contre la violence fondée sur le genre et atténuer l'augmentation progressive des pédagogies de la cruauté. Claudia Martínez, secrétaire de la Feme, a expliqué un projet qui permet de traiter des situations qui dérivent de la sphère judiciaire et qui nécessitent souvent une attention psychologique ou psychiatrique. Elle a expliqué que le centre suit toutes les personnes concernées et promeut des ateliers qui « aident à contrôler les émotions ».
Le troisième projet, présenté par la Generalitat de Catalunya, est l'« Universalité des produits menstruels réutilisables. Mes règles, mes règles » (“Universalidad de los productos menstruales reutilizables. La meva regla, les meves regles”). Cette pratique pionnière vise à garantir l'accès gratuit à un produit menstruel réutilisable à toutes les femmes menstruées âgées de 10 à 60 ans (2,5 millions de personnes). Elles peuvent ainsi décider librement et en toute connaissance de cause de la manière dont elles souhaitent gérer leur cycle menstruel tout au long de leur vie, ce qui permet d'inverser les violations des droits sexuels et génésiques liées aux inégalités endémiques qui touchent cette population.
Un autre prix a été décerné au Bureau conjoint de l'alimentation durable (OCAS), également présenté par la Catalogne. Ce bureau, qui implique la participation de deux administrations publiques : la mairie de Barcelone et la Generalitat de Catalunya, vise à partager des stratégies, des objectifs et des ressources afin de contribuer à la transformation du système alimentaire vers un modèle d'alimentation durable. Le Bureau a déjà promu plusieurs initiatives contre le gaspillage alimentaire, mais surtout un centre logistique pour l'échange de produits locaux « Terra Pagesa ».
Le cinquième gagnant est complété par le projet de la province de Manabí, en Équateur, « Transformer les données en actions efficaces pour le développement (Système d'information locale à Manabí en tant que territoire intelligent) » (“Transformación de datos en acciones efectivas para el desarrollo (Sistema de Información Local en Manabí como Territorio Inteligente)”). L'objectif principal de ce système est de créer un outil complet qui facilite la prise de décision sur la base de données précises et actualisées.
