Dans le cadre de la 69e Commission de la condition de la femme (CSW69), organisée par les Nations unies à New York, les gouvernements régionaux ont souligné leur rôle clé dans la concrétisation de l'égalité des sexes et la mise en œuvre de l'Agenda 2030.
Le 12 mars, ORU Fogar a organisé le webinaire « Women and Zero Hunger », le premier événement de la CSW69. Cette session virtuelle, organisée par le groupe de travail sur l'égalité des genres de l'organisation, a réuni des expertes et des représentantes institutionnelles de renom pour aborder le rôle clé des femmes dans l'éradication de la faim et la sécurité alimentaire. Dans le sillage du Ve Sommet des Régions Faim Zéro, qui s'est tenu en octobre à Barcelone, l'événement a combiné deux agendas essentiels pour l'ORU Fogar : l'égalité des genres et la sécurité alimentaire. Au cours de la session, l'accent a été mis sur la nécessité d'intégrer l'égalité des genres dans les politiques publiques afin de garantir un accès équitable aux ressources et de renforcer le leadership des femmes dans la production et la distribution de denrées alimentaires.
María Noel Vaeza, directrice d'ONU Femmes pour les Amériques, a souligné l'importance de la participation des femmes à la prise de décision et a insisté sur l'urgence de réduire la fracture numérique entre les sexes. Daniela Schlogel, représentante de Zicosur et du gouvernement de Paraná, a abordé la réalité préoccupante du féminicide au Brésil et les stratégies mises en place dans son État fédéré pour lutter contre la violence de genre. La militante féministe équatorienne Luz Haro a proposé de consacrer une décennie aux femmes rurales afin de freiner l'exode rural et de promouvoir la souveraineté alimentaire. Aïcha Loba, de la région de Nawa en Côte d'Ivoire, a souligné l'importance de l'amélioration de l'accès des femmes à la terre et aux services financiers pour l'autosuffisance alimentaire. De son côté, Rosmery Córdoba, de la Communauté régionale des Andes, au Pérou, a souligné le rôle des femmes dans l'organisation communautaire et la lutte contre la pauvreté. Claudia Martínez, coordinatrice du groupe de travail, a mis en avant l'importance de l'influence des gouvernements intermédiaires lors de la CSW69.
En personne, lors de la « Journée des gouvernements locaux et régionaux », des représentants de divers gouvernements régionaux ont participé à plusieurs sessions pour souligner leur engagement en faveur du leadership féministe et de la gouvernance à plusieurs niveaux, en tant qu'outils fondamentaux pour l'égalité. L'événement, organisé par la Global Taskforce et qui s'est tenu les 13 et 14 mars au Millennium Hilton New York One UN Plaza, a bénéficié de la participation d'ONU Femmes et d'autres organisations internationales. Lors de la session « Localizing Equality: Women's Leadership and Multilevel Governance for Beijing+30 and the 2030 Agenda », les gouvernements régionaux ont réaffirmé que l'égalité des sexes n'était pas seulement un objectif en soi, mais aussi une nécessité essentielle pour le développement durable.
L'un des aspects centraux de la discussion a été la présentation du rapport du Groupe de travail mondial des gouvernements locaux et régionaux sur la localisation de l'ODD 5, qui sera présenté au Forum politique de haut niveau de 2025. Ce document souligne la nécessité d'une perspective de genre dans toutes les politiques locales et régionales pour éradiquer la pauvreté et les inégalités.
Au cours de l'événement, des interventions clés ont mis en évidence l'engagement de diverses régions dans ce programme. Miren Elgarresta, d'Emakunde, l'Institut basque de la femme, a présenté son approche globale visant à garantir la participation équitable des femmes à la prise de décision et à l'éradication de la violence sexiste. La préfète de Santo Domingo de Tsáchilas, en Équateur, Johanna Nuñez, a partagé ses expériences en matière de politiques régionales pour l'inclusion des femmes dans le développement économique et social. La secrétaire à la condition féminine de l'État de Paraná, au Brésil, Leandra Dal Ponte, a souligné les progrès réalisés dans les programmes de formation et d'autonomisation des femmes dans les villes de l'État. De son côté, Lucy Malili, vice-gouverneure du comté de Makueni, au nom du Conseil des gouverneurs du Kenya, a souligné l'importance de la coopération entre les régions pour renforcer l'égalité des sexes par le biais d'initiatives législatives et de développement.
La deuxième journée d'activités s'est concentrée sur la nécessité d'impliquer les hommes en tant qu'alliés dans la lutte pour l'égalité. Des stratégies ont été explorées pour promouvoir des modèles de leadership basés sur la prise en charge et la participation. De même, lors de la session « Sustaining Political Will and Expanding Alliances », des stratégies ont été débattues pour renforcer les alliances entre les gouvernements locaux et régionaux, les organisations internationales et la société civile afin de garantir le financement des politiques d'égalité des genres sur le chemin de la Quatrième Conférence sur le Financement du Développement et du Sommet Mondial sur le Social.
En participant à la CSW69, les gouvernements régionaux ont réaffirmé leur engagement en faveur de l'égalité des genres, démontrant que l'action sur le terrain est essentielle à la transformation globale. Leur implication active dans la mise en œuvre de Beijing+30 et de l'Agenda 2030 renforce sans aucun doute le rôle des régions en tant que moteurs du changement vers des sociétés plus justes et inclusives.